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France 12e siècle après JC. Un braconnier et une cueilleuse s'aiment. Ils s'aiment tant et forgent un lien si fort que ni l’Église, ni le Roi, ni Dieu, ni même le Diable ne peuvent le briser. Séparés, ils n'ont de cesse de se retrouver par-delà le temps et les mers.
Très bel exercice de style et hommage à pléthore d'auteurs consacrant l'Amour. De la chanson de Roland à Arturo Pérez-Reverte, de Michel Tournier à Gustave Flaubert, sans oublier Voltaire et Shakespeare - et j'en oublie, Tonino Benacquista use de tous les codes narratifs. Tour à tour épopée, chant, conte, épître... L'important n'est pas tant l'histoire et ces personnages (dont on ignore leur nom) mais de la manière dont les histoires sont appropriées puis narrées, de la tradition orale aux poètes, du romancier aux twittos.
Cela manque pourtant de consistance ; si le fond peut être éclipsé, il faut pour cela un style plus étincelant et vice-versa.
"A tant décrire l'autre, et les raisons impératives de le revoir, ils avaient éveillé la curiosité des peuples, ils avaient ému les hommes et rassuré les femmes, ils avaient réconcilié les couples, ils avaient inspiré les jeunes (...), ils avaient démontré les infinies ressources sur cœur, ils avaient contraint les tyrans, ils avaient bouleversé les sceptiques, ils avaient redonné espoir aux résignés."